Au cœur du Vieux Nice, l’Eglise Saint Jacques-le-Majeur, également connue sous le nom d’Église du Jésus, incarne un jalon essentiel de l’introduction de l’art baroque dans la région. Érigée au XVIIe siècle par les Jésuites, fondateurs d’un collège adjacent, cette église a inspiré la construction de nombreux autres bâtiments religieux locaux.
Les Jésuites ont été contraints de quitter Nice en 1774 après que leur ordre a été dissous par le Pape Clément XIV. Cette décision était principalement due à leur influence politique jugée problématique par les autorités ecclésiastiques supérieures. En 1802, malgré ces turbulences, l’église devient le siège officiel de la paroisse Saint-Jacques-le-Majeur.
Architecturalement parlant, elle reflète des influences marquées du baroque romain et piémontais sans présenter une coupole mais plutôt une longue voûte opulente décorée. La façade particulièrement est comparée à celle de l’église de Gésu à Rome.
L’intérieur est orné d’une décoration riche avec des représentations angéliques et des scènes illustrant la vie du saint patron réalisées selon les croquis d’Hercule Trachel, un peintre local renommé. Depuis 1971, cette édifice bénéficie du statut protégé de Monument historique.
Cette église ne représente pas seulement un lieu sacré pour le culte mais aussi un témoin clé du passage artistique et culturel important qui s’est produit à Nice sous l’impulsion initiale des Jésuites. Elle invite donc non seulement à la prière mais aussi à une réflexion sur son histoire riche et complexe liée aux mouvements sociaux et politiques européens.